MC Gangneux Architecte DPLG

Enseignement : Studio Master 4e-5e année

Projet complexe visant la superposition d’un équipement public et de logements : Comment se donner des moyens du contrôle de la forme à travers une méthodologie du projet dans le rapport à la ville ?

  • à la recherche d'un rapprochement entre le sens et le fonctionnement,
  • de l’analyse urbaine comme paramètre dynamique dans la conception du projet,
  • de la qualité spatiale comme exercice spécifique.

LECTURE DU PROGRAMME

L'architecture véhicule du sens : avant même d'aborder le problème de la forme et de son design, quelle société servons-nous ? et comment ? Images véhiculées ? pourquoi ? au service de qui ?

Un projet est avant tout une idée de "Form" déclarait Louis KAHN, un concept intellectuellement construit qui guide le projet pendant les étapes de son élaboration, puis dans son évaluation financière et sa réalisation sur le chantier.

L'élaboration d'un concept permet de donner du "sens", de définir des objectifs et de contrôler la complexité d'un projet. C'est aussi un moyen de développer des critères d'évaluation de l'espace architectural.

L’étudiant propose une "interprétation", une lecture en parallèle du programme. Un organigramme symbolique propose une organisation de tous les éléments du programme en les hiérarchisant à la lumière de l'idée ou du concept développé. Ainsi la fonction suit l’idée. En cela on s'oppose à la célèbre phrase de MIES VAN DER ROHE: "Form follows Function". Il n'y a pas de fonctionnement idéal qui générerait une forme parfaite. Il n'y a que des choix fonctionnels orientés par l'idée que l'architecte se fait du programme.

Ordre de grandeur
Organigramme fonctionnel avec surfaces en proportion
Indispensable
Organigramme des circuits et liaisons
Valeur relative
Organigramme symbolique et pondération

DYNAMISME DE LA VILLE

L’idée et le programme sont des moyens d'investigation du contexte et du site, pour en révéler les potentialités.

L'analyse quand elle se veut exhaustive et sans parti pris n’induit pas le projet car elle induirait un projet qui ne saurait être que contextuel. L'analyse doit devenir une des forces dynamiques du projet. Il s'agit d'engager un dialogue avec le site visant à révéler ses qualités. L’analyse a pour objectif de révéler ce que le lieu veut devenir.

En cela l’idée que l’on se fait du projet et l’identité du lieu doivent entrer en résonance.

Les espaces urbains choisis pour les projets, ont leurs règles qui appartiennent à l’identité de la ville choisie, il s’agit d’en reconnaître l’histoire, les qualités propres comme les modes de lotissement qui les bordent (POS, histoire cadastrale et réglementaire...).

Toute parcelle choisie a des caractéristiques d’échelles, de topographie, de géométrie... qu’il convient de reconnaître. Elle a un voisinage proche (héberges), ou plus lointain (passage, place, immeubles historiques dont certains sont classés...).

La maquette symbolique réaliser renvoie à une idée du programme dans le site et à un mode d’organisation de l’espace choisi pour le projet (centralisé, linéaire, radial, en système d’attractivité ou en grille).

Elle permet d’expliciter la manière dont le projet va développer les potentialités du site.

QUALITÉ ARCHITECTURALE ET LANGAGE

Idée du projet : En s'appuyant sur une analogie au choix, on découvre l'espace à travers sa propre interprétation, il s'agit de construire par le dessin, le "foyer spatial" du projet, l’espace qui transmet l'idée que l’étudiant se fait de l’édifice et qui met en relation dans l'espace les éléments du programme dans la hiérarchie choisie par l’étudiant.

Le foyer spatial est l'espace qui donne à voir et à comprendre toutes les qualités spatiales, symboliques et fonctionnelles du projet. Pourquoi représenter ce foyer spatial en perspective ? C'est le moyen le plus intéressant avec la maquette, de visualiser l’espace. Au fur et à mesure de l'intégration de nouveaux paramètres et des corrections, l’étudiant reprend, redessine, précise son dessin.

C'est une démarche abstraite visant à établir une image mentale de l'espace, comme investigation et interprétation du programme.

La division modulaire et la figure sont des outils particulièrement efficaces pour élaborer le projet dans le souci de maîtriser l'espace dans 3 dimensions : notion d'usage (qualité de l'espace), investigation des rapports topologiques entre les éléments... et techniques : dimensionnement, descente de charges...

La division modulaire s’applique à tous les espaces destinés à être répétés ou superposés. Les règles de l’addition et de la multiplication s’y appliquent. La figure est à contrario une forme autonome qui identifie un élément d’exception.

Rendu du 6 février 2009

Studio Master 4-5ème année : jury du vendredi 6 février à 10H RDC imprimerie.

Projet complexe visant la superposition d’un parking, d’un équipement public et de logements dans un quartier en mutation : une médiathèque et des logements à BOBIGNY en Seine St Denis.

Mise en page sur Format A0 vertical et maquettes

Le quartier de l’avenue Paul Vaillant Couturier à BOBIGNY : programmation de 135 logements, d’une médiathèque, de 4-5 commerces dont un point Poste, d’espaces urbains à partir de l’arrêt du TRAM et du réseau à constituer.

  • Plan masse rendu ombré (1/500)
  • Plan du découpage foncier et des espaces urbains
  • Éléments de règlements urbains : alignements, densités, fonctions...

Le projet : superposition d’une médiathèque, de 25 logements (sur les 135 prévus dans le quartier) et d’un parking

  • Perspective du foyer spatial et croquis des « idées du projet »
  • Plan de toiture 1 :100
  • Plan d’un étage de logements 1 :100
  • Plans des étages de la médiathèque1 :100
  • 2 façades 1 :100
  • 2 coupes 1 :100
  • Façade et coupe sur l’entrée de la médiathèque 1/50 (matériaux et technique)

Maquettes :

  • Quartier : 1/1000
  • Projet :
    • Maquette symbolique
    • Masses et éléments structurants 1/500
    • Bâtiment dans son contexte 1/200